RENCONTRE AVEC JÉRÉMY SCHIAVO
Nous avions croisé Jérémy au magasin, échangé sur nos récentes collaborations artistiques, sur son travail, et le courant est rapidement passé. Comme toujours totalement à la bourre sur nos collections :), nous lui avons proposé de travailler sur un art pour l'automne. A peine quelques jours plus tard, il revenait avec plusieurs propositions. Il a été très difficile de choisir, mais ce sera finalement le Single Fin. A l'occasion du shooting, on en a profité pour découvrir son atelier et causer un peu. Interview.
Salut Jérémy. Peux tu te présenter en quelques mots: âge, ville
d’origine, statut marital,…
Salut je m’appelle Jérémy SCHIAVO, j’ai 37 ans, je suis né a Bordeaux et je suis tout fraichement
installé dans mon atelier sur Biarritz.
Quel est ton rapport au graphisme, à l’art? As-tu toujours dessiné? Faire ta carrière là dedans était une
évidence?
Depuis tout petit, le dessin fait partie de moi. Je n’ai jamais pris de cours, je suis totalement
autodidacte… j’en ai ruiné du papier !
À l’école, je passais mon temps à dessiner, que ce soit dans mes cahiers, sur mes feuilles de
cours ou dans les agendas de mes amis.
Après la 3ème, je n’ai pas eu l’opportunité de suivre un cursus en arts appliqués, mais mes parents
m’ont rapidement orienté vers une école de communication visuelle. C’est là que j’ai appris le
graphisme et surtout comment mettre à profit mes qualités de dessinateur pour développer une
approche plus professionnelle. Cet aspect se ressent toujours dans mon travail.
Il y a 18 ans, quand je me suis lancé dans ces études, le métier n’était pas encore très connu et
vivre du dessin paraissait encore moins évident.
Mais la passion m’a toujours guidé, et c’est ce
qui m’a permis d’en faire mon métier aujourd’hui.


Quelles sont tes inspirations? Et comment
qualiferais-tu ton trait? Qu’est ce que tu essaies de
raconter à travers ses arts?
J’ai passé tous mes étés à Lacanau, et c’est là que mes principales influences se sont forgées : le
surf, avec le Lacanau Pro ; le skate, que l’on a appris avec mon frère grâce à mon grand-père ; et
le graffiti, que j’admirais sur les blockhaus de la plage des Écureuils à chaque session et sur
Bordeaux où il avait une bonne scèce.
Et petite anecdote il y a quelques années en 2017, j’ai eu
la chance de combiner tout ça, le dessin, le surf, le graff en peignant le mur de la plage
emblématique de mon enfance.
Mon trait est le fruit de cette fusion. J’essaie de mélanger ces univers pour créer une esthétique
graphique singulière, vivante et énergique. À travers mes créations, je cherche surtout à raconter
une vibe : un mélange de liberté, de mouvement et de culture urbaine.
Et ton rapport au surf? Quand as tu commencé à
surfer? Plutôt shortboard ou longboard?
Qu’est ce que cela te procure comme sensation?
Echappoir ou exutoire?
Mon rapport au surf est assez naturel : du fait d’avoir passé mes vacances sur Lacanau. J’ai été
bercé par l’ambiance du Lacanau Pro des années 90. L’ambiance et le style visuel était fou. J’ai
toujours de supers souvenirs du style graphique et visuel avec les sponsors comme GOTCHA,
NOKIA et KANABEACH 🔥 🔥 .
Mais aussi les longues journées d’été à la plage à surfer entre
amis et cousins. J’ai commencé par le bodyboard, puis, il y a quelques années quand les vagues étaient trop
petites, surtout l’été, je me suis mis au surf. J’ai récupéré une vieille 8’1 McTavish Surfboards et je
me suis mis à prendre mes premières vagues. Avec le temps, je suis passé à des planches plus
petites. Ma première vraie planche shapée, c’était un twin fish 6’3 d’Onata, que j’ai d’ailleurs eu la
chance de customiser pour l’occasion et que je surfe toujours.
Aujourd’hui, je continue à alterner entre surf et bodyboard, selon les conditions et l’envie du
moment, parce que j’aime les deux. C’est comme dans mon travail j’aime bien faire plusieurs
choses. suivant la vibes du moment pour ne pas m’ennuyer.
Être dans l’eau me procure un vrai sentiment de bien-être : je décroche complètement, je ne
pense plus à rien. Peut-être aussi parce que ça réveille en moi ce souvenir de vacances, cette
insouciance de l’été et le partage avec les amis.

Tu travailles avec pas mal de restaurants, de cafés.
Pourquoi cet univers?
Oui, j’ai plusieurs « cordes à mon arc ». En parallèle de mon travail artistique, j’exerce aussi
comme directeur artistique et graphiste pour certains établissements, pour lesquels j’ai réalisé le
logo ou l’identité visuelle. Certains projets sont nés de belles rencontres, comme l’ouverture du
Café VOLT en 2019 à quelques pas de chez Chipiron, ou encore Alma Mia et Ave Giulia (Pizzeria),
avec qui je collabore depuis plus de 7 ans en tant que directeur artistique, graphiste et même
muraliste. Et au fil du temps, d’autres projets viennent naturellement se greffer à cette aventure.
Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui me font confiance dans leur projet.
Lorsque nous t’avons approché, il semble que tu aies
été inspiré :) Qu’est ce qui t’a plu chez Chipiron? Quels
sont les points communs entre toi et chipiron?
Oui, complètement ! Ce qui m’a plu chez Chipiron, c’est avant tout votre univers familial mixé
avec le surf et le lifestyle. Ça me parle beaucoup, car j’ai moi aussi deux petits garçons de 4 et 2
ans. Avec qui je partage déjà tout ça, le surf, le dessin, le skate. Ils sont déjà à fond : je les ai mis
tôt sur une planche de skate, on a déjà fait un peu de bodyboard en tandem, et l’an prochain on
tentera sûrement le surf.
Pour cette collab, j’ai essayé de retranscrire cette vibe en personnifiant mes formes graphiques
pour créer une ambiance qui colle a votre ADN et mon mood actuel. De là est né ce personnage,
qui peut séduire aussi bien les petits que les grands.
Donc je dirais que nos points communs, c’est avant tout le plaisir de rider, le partage, le lifestyle
et l’envie de partager tout ça en famille.


Comment t’es venue l’idée de ce personnage
atypique pour notre collaboration? Que représente-t-il?
Quel est son rapport au surf et à Chipiron?
Dans mon travail, j’ai 3 grands axes qui se complètent. Après avoir fait un petit point avec vous.
J’ai essayé de retranscrire cette vibe en personnifiant mes formes graphiques pour illustrer une
ambiance ce rapprochant de votre ADN tout en restant fidèle à mon état d’esprit créatif du
moment.
C’est ainsi qu’est né ce personnage atypique : un cyclope en mouvement, aux lignes fluides, qui
incarne à la fois le jeu, la légèreté et l’universalité ; faisant référence à la posture et la grâce des
longboardeurs. J’ai choisi de l’illustré en hang ten une des positions que je trouve qui a beaucoup
de style et immergé dans une atmosphère typique du Sud-Ouest Entouré de pins et de dunes, en
lien direct avec l’univers du surf et l’esprit Chipiron.
Soleil, dunes, sable fin, vagues, amis et famille combo parfait!



Des projets à venir?
Oui ! Je viens tout juste de m’installer dans un nouvel espace partagé près de la gare de Biarritz. L’idée, c’est de reprendre la peinture et de créer quelques toiles et de nouvelles illustrations. J’ai également envie de me faire connaître davantage dans la région, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes et de créer de nouvelles collaborations enrichissantes. Mais aussi développer d’autres projets autour de la direction artistique, de l’identité visuelle et de la communication.
Sinon en grand merci à vous pour la collab et une petite surprise arrive très prochainement! ;)
INSTA Artiste : @jeremy_schiavo
INSTA DA / Studio: @jeremyschiavostudio
www.jeremyschiavo.com
