
Costa Rica - partie 2 - vers les côtes sauvages du sud.
Après 10 jours à vadrouiller la côte caraïbe et le nord du pays, nous prenons la direction du sud. Nous savons que ce qui nous attend va être la définition même de jungle sauvage.
Sur le chemin, on décide de découvrir les nombreux beachbreaks, tels que Playa Hermosa, Dominicalito. Nous faisons une halte pour un petit surf à l’heure du déjeuner, tous les 4. Dominical a des allures de village balinais, où se mélangent coffee shops instagrammables et marché « traditionnel » où acheter son tshirt souvenir. On reprend la route pour s’arrêter près de Quepos. Ici, l’agriculture est largement tournée vers l’huile de palme. Des 2 côtés de la nationale s’étendent des kilomètres de champs rectilignes de palmiers. La récolte de la noix se fait à la main. Un travail difficile sous des chaleurs assommantes et un taux d’humidité proche des 80%. On croise des visages bourrinés par le soleil et par l’utilisation de produits chimiques.


Nous nous installons dans un Airbnb proche de Quepos. Nous décidons de chercher des spots loin des crocodiles, dont on nous dit qu’ils prolifèrent dans cette zone. La houle est absente, le vent se lève et avec lui quelques gouttes de pluie. A Quepos se trouve l’un des parcs naturels recommandés, le parc Manuel Antonio. Sur la colline se trouvent de nombreuses Guest houses et hotels pris d’assaut par les touristes. L’entrée du parc se fait uniquement sur internet et sur des créneaux précis. Bien entendu, s’y prendre 12h avant ne nous permet pas d’y entrer.

L’avantage de voyager comme nous le faisons, nous permet de changer d’avis en last minute. En effet, nous avions prévu de rester 2 nuits, mais au vue des prévisions surf et du fait de ne pas pouvoir entrer au parc, nous écourtons Quepos et décidons d’enchaîner vers la région de Corcovado, direction Matapalo et Puerto Jiménez. Le parc national est également une réserve naturelle incroyable, où se trouvent des forêts primaires, une faune et une flore qu’on ne trouve qu’ici. Arrivés à Puerto Jiménez nous plonge dans une ambiance de village digne du farwest. Les voyageurs du monde entier se pressent ici pour voir le jaguar ou le quetzal, oiseau emblématique du Costa Rica. L’entrée du parc coûte au minimum 120$/personne, sans compter le guide obligatoire. En discutant avec notre hôte, nous découvrons une balade accessible est sans risque dans le lit d’une rivière. C’est parti, chaussures au pied. La nature luxuriante nous éblouit. Nous croisons des fourmis constructeurs, nos premiers toucans, des aras, des singes hurleurs, des papillons, des milliers de têtards,… Et nous tombons sur une dame, assise dans l’eau, masque de plongée vissé sur le nez. Que peut-elle bien faire? Elle nous explique d’un filon d’or est présent à cet endroit. Elle nous montre la pêche du jour qui se résume à une minuscule poussière d’or.





Après une bonne nuit dans notre cabane, nous partons surfer au sud de Puerto Jiménez, à Matapalo. Après quelques kilomètres dans la forêt, nous arrivons presque à destination. Notre 4x4 de location est plus proche d’un SUV que d’un 4x4 d’aventures. On est trop bas, et la dernière section de racines nous bloque. On se fait prendre en stop par un californien dans son pick-up, boards dans la benne. Au bout du chemin, la vision est à couper le souffle. Eau turquoise, jolie droite de 80 cms. On se dépêche avant que la marée ne soit trop haute. Les garçons se jettent à l’eau, moi avec palmes et caisson. Depuis l’eau, le spectacle est encore plus beau, avec ces pointes de rouge (les couples de ara) sur fond de nature verte fluo.








Sur le trajet du retour, nous nous arrêtons voir les autres spots plus « peuplés ». On s’y mettra plus tard. On décide de découvrir une petite cascade à quelques mètres de là. Nous nous retrouvons seuls, à la fraîche.

Après un rapide picnic, nous retrouvons une copine de collège de Téo et ses parents. Nous décidons de nous caler un dernier petit surf sur un reefbreak accueillant. Téo et Noa terminent en tandem, tandis que je me régale en longboard sur une longue droite. L’ambiance est détendue, on termine à la nuit (en priant pour ne pas se faire croquer à une heure si tardive ;) Sur chacun des spots, on croise plusieurs camping-cars et autres pick ups avec des cellules. Ça nous donne quelques idées pour les prochains trips. Et on se dit que cette façon de voyager est littéralement notre préférée.






Le lendemain, on décide de pousser nos recherches de vagues vers la côte pacifique. Les routes sont en mauvais état. On mettra +2h pour parcourir quelques kilomètres. Mais ça en vaut la peine. On se cale sur une plage infinie, au sable noir et à l’eau turquoise, qui capte bien plus la houle. La session est plus engagée pour tout le monde. Noa se fait bien secouer, mais il en veut! Le lendemain, on partira de l’autre côté du golfe, direction Pavones pour la dernière semaine de trip.



Pavones est la deuxième plus longue gauche du monde. Nous espérons pouvoir la scorer pendant notre séjour, sachant qu’elle ne marche que rarement à cette période de l’année. Sur le conseils de plusieurs copains, nous logeons à la Cabinas Carol, un mélange d’auberge de jeunesse et d’hôtel, à seulement 2 pas de la célèbre gauche. On se met direct un premier surf, un peu engagé pour moi et Téo. Il y a énormément de courant, la vague est (trop?) rapide en longboard. En fin de journée, on découvre un terrain de beach volley, pris d’assaut par les locaux lorsque le soleil tombait, pour le plus grand bonheur de Téo. On s’ouvre un pack de bières fraiches et on participe à ce moment avec les gens du village.



Le lendemain matin, Damien amène les garçons à quelques kilomètres surfer un beachbreak prometteur. Sur une plage bordée de palmiers, on décide de changer de logement et de se caler directement en face d’un pic, chez un local. La saison touristique est calme, et de nombreux logements sont libres. Le fait que nous parlions espagnol couramment nous aide aussi à négocier des prix. Cela nous a permis d’économiser quelques dizaines de dollars sur chaque logement tout au long du voyage. Le jour 3, une houle tant espérée arrive, la gauche marche. Le spot est pris d’assaut. Téo et Damien se jettent à l’eau en milieu de vague. Elle est creuse, rapide, et infiniment longue. La journée est articulée autour des mises à l’eau récurrente des gars. Avec Noa, on joue dans le shorebreak aux 1001 cailloux polis par les vagues.A la fin de ces quelques jours, nous laissons 2 planches au surf shop local, . Donc si vous passez par là, et que vous les surfez, n’hésitez pas à nous taguer ;)




Il est temps de prendre la route du retour. Petit stop vers Quepos à la recherche d’une cascade dont on nous a parlé. On aura la chance de nous arrêter chez Isabela, dans son ranch- resto qu'elle tient d'une main de fer. Une ambiance western latino, à base de protéines animales! Et ensuite Jaco (à éviter!) pour essayer de vendre les deux dernières planches. On s’arrêtera pour un tout dernier surf à Playa Hermosa, entouré de musique Latina et bbq dominical. On prend notre temps pour retrouver San José. Après 3 semaines de vadrouille nous sommes heureux de rentrer, de retrouver notre maison, les copains et de vous partager nos aventures.





Vous avez été nombreux à nous poser des questions sur la partie budget.
Voici quelques indications.
Vols: 750€/personne depuis Bilbao (sans compter la surprise d’excédent de bagage pour la Luftansa à l’aller. A noter qu’au retour, nous n’avons rien payé… pourquoi?)
Location de voiture pour 3 semaines (via toutcostarica.com): 1800$
Logement: standing de base, en last minute, via booking.com et airbnb, comptez entre 40 et 80$/nuit pour 4 personnes
Prix de la vie de tous les jours
- Prix du litre d’essence: environ 0,58$ - Prix d’1 avocat: environ 3$
- Prix d’un paquet de pain de mie: 1400 colones (soit 2,8€)
- Prix d’un pack de 6 bières: entre 5000 et 6000 colones (soit 10-11€)
- Prix d’un repas dans un soda: entre 5 et 9$/personne
Les prix ne varient pas entre les grandes chaines de supermarchés et les petites épiceries. Il existe des enseignes low cost dans les grandes villes mais qui permettent de prévoir ce qui ne se conserve pas au frais.